Une grosse journée nous attend. Nous la démarrons par la visite du quartier d'Asakusa. Pour s'y rendre nous devons prendre le métro, premier défi du jour donc ! Cela va-t-il être aussi facile que d'acheter un billet de train ? Nous arrivons devant le distributeur, sur l'écran nous pouvons choisir la langue. Nous avons le choix entre signe bizarre, signe bizarre, encore signe bizarre, English (ah !) et... Français !! Voilà comment il est devenu très facile d'acheter notre ticket de métro ! Ce dernier en poche, nous nous élançons dans les sous-sols de Tokyo, jusqu'à atteindre notre quai plutôt bien indiqué. On se met en file indienne dans la bande dessinée au sol pour attendre notre rame. On peut dire que ça change du métro parisien !! Déjà les rames sont climatisées, tout est hyper propre, pas de tags sur les sièges ou les vitres. Tout est indiqué sur des écrans : la prochaine station, de quel côté du wagon il faut descendre, etc. Quelques arrêts plus tard, nous voilà à Asakusa. Il s'agit d'un quartier populaire et commerçant abritant le temple le plus célèbre de la ville : le Senso-ji. Pour atteindre ce fameux temple, nous devons d'abord passer devant la porte de Kaminarimon qui le protège. Malheureusement cette dernière est en travaux, nous ne verrons donc pas grand-chose. Nous empruntons ensuite l'allée Nakamise-dori bordée de boutiques en tous genres. On y trouve à peu près tout et n'importe quoi, les touristes déambulent dans les allées parmi les locaux se rendant au temple. Nous arrivons ensuite devant la porte Hozomon, ultime porte avant l'entrée du temple. A l'arrière de la porte, se dressent deux énormes sandales dont on dit qu'elles auraient la taille des petons de Boudhha.

Le temple est plutôt simple comparé au nombre d'églises et cathédrales que nous avons déjà eu l'occasion de visiter. Ce sont plutôt les rituels réalisés par les locaux qui vont nous frapper tout au long de cette visite. Avant d'entrer dans le temple, il faut se verser de l'eau dans les mains et dans la bouche selon un rituel très précis. Les personnes s'entassent ensuite autour des vapeurs d'encens en touchant les parties de leur corps malades ou pouvant l'être afin de se protéger. Une fois dans le temple, là encore les gens se mettent à prier selon un rituel très précis.

Nous regagnons ensuite la rue principale et continuons notre chemin vers la partie plus moderne du quartier avec la Tokyo Skytree Tower, tour de télécommunications la plus haute du monde avec ses 634 mètres. Nous décidons d'y monter malgré le ciel nuageux qui risque de venir compromettre la vue à couper le souffle annoncée. Après quelques secondes dans l'ascenseur ultra rapide de la tour (600m/seconde), nous voilà déjà en haut. Même si le temps ne nous permet pas de profiter pleinement de la vue, cela est déjà suffisant pour apprécier l'immensité de la ville. Entre les piliers 8 et 9 nous sommes censés avoir une vue sur le Mont Fuji...on le cherche encore.

Une fois de retour sur la terre ferme, nous reprenons le métro pour nous rendre dans le quartier d'Ueno où nous démarrons par la visite du marché d'Ameya Yokocho, un des plus animés de la ville. On y trouve de tout, même des boutiques de golf ! On y découvre également des sortes de magasins entièrement dédiés aux jeux certains réservés aux majeurs de sexe masculin uniquement. Je ne pourrai donc pas vous dire ce qu'il y a dedans et Thibaud non plus (ben oui, je ne l'ai pas laissé rentrer tout seul) ! Nous nous arrêtons dans une petite gargote pour déjeuner. Direction ensuite le parc d'Ueno où nous nous rendons au temple de Toshogu Shrine, classé trésor national. On y trouve notamment à l'entrée la flamme d'Hiroshima qu'un rescapé du bombardement de 1945 a récupéré sur la maison de son oncle et qui brûle toujours aujourd'hui. Une fois la visite du temple terminée, nous nous arrêtons quelques minutes pour établir la suite du programme. J'ai le routard dans les mains et je vois qu'il y a également un zoo dans le parc. Il est 17h, mon esprit s'éveille et là, je pose LA question cruciale à Thibaud : "Tu crois qu'il y a des pandas ??". Ce n'est pas vraiment écrit dans les guides, en plus il y a marqué que le zoo ferme à 16h... bon Thibaud me dit qu'on peut passer devant le zoo pour voir. Il y a un ÉNORME panda dessiné sur le mur du zoo et en plus il ferme à 19h !!! Mon cœur s'emballe, je vois les désespoir dans les yeux de Thibaud quand je le traîne jusqu'à la caisse pour prendre deux billets. Oui, il faut quand même rappeler que j'écume les zoos d'Europe pour voir un panda depuis 2010 et c'est un échec à chaque fois (Berlin, le panda était mort... Vienne, le panda avait accouché et il ne fallait pas le déranger). Cette fois c'est la bonne, j'en suis sûre. Je suis survoltée, je pars presque en courant vers l'enclos du panda, on s'engouffre dans la queue et quelques minutes après, ça y est, il est là !!!! J'ai enfin vu un panda !! On refait deux fois le tour de la queue (pauvre Thibaud), on se balade rapidement dans le reste du zoo, mais il n'y a pas grand chose à voir. Thibaud me presse pour reprendre notre programme du jour encore bien chargé. Nous filons donc vers Yanaka, petit quartier résidentiel dans lequel nous traversons un énorme cimetière. Nous nous rendons ensuite au métro pour rejoindre notre dernière étape de la journée : le quartier d'Akihabara, aussi appelé la ville électrique du fait des nombreux magasins spécialisés dans l'électronique. A la tombée de la nuit, le quartier s'illumine grâce aux milliers d'enseignes et néons sur les immeubles. C'est également ici que se concentrent la plupart des "maid" cafés. Il s'agit de bars dans lesquels les serveuses sont déguisées en personnage de mangas ou soubrettes. Impossible de ne pas s'arrêter dans un de ces cafés, nous tentons donc le Little Beauty Satanic Dining recommandé par le routard. Nous nous installons pour boire un verre et effectivement c'est assez original ! Nous sommes deux femmes dans le bar, sinon il n'y a que des hommes. Des jeunes femmes en tenues de soubrettes version manga (en gros vêtues très très court) viennent nous servir. Attention, photos et gestes déplacés sont interdits. Les hommes viennent là pour discuter avec les serveuses autour d'un verre. Nous pouvons constater une autre facette de Tokyo avec des hommes pressés par le travail et des serveuses qui font du social avec ces derniers. Nous prenons ensuite la direction du restaurant que nous avons repéré pour dîner, spécialisé dans la viande que l'on grille soi-même à sa table. C'était sympa et très bon. On reprend une dernière fois le métro pour rejoindre notre hôtel.